La première partie de l’itinéraire emprunte le «Camino de la Montaña » entre des murets en pierre sèche (créés pour empêcher le bétail en transhumance de pénétrer dans les champs de céréales). En suivant ce chemin, nous traverserons le village inhabité de Cheto.
Cette première partie se déroule à l’ombre des chênes verts, chênes faginés et oliviers (anciennes cultures agroforestières), avec un sous-bois réunissant le sureau noir (Sambucus nigra), l’arbousier (Arbutus unedo), le genévrier cade (Juniperus oxicedrus), le genévrier de Phénicie (Juniperus phoenicea), le romarin (Rosmarinus oficinalis), le genêt épineux (Genista scorpius), etc. Sur les murets poussent des nombrils de Vénus (Umbilicus rupestris).
La deuxième partie du chemin que nous emprunterons pour le retour vers Rodellar se trouve à mi-versant du ravin de la Virgen, qui se jette dans la rivière Mascún. Ce nouveau paysage nous permet d’observer la formation des gorges fluviales karstiques (érosion de la roche calcaire par le passage de l’eau), dessinant des vallées abruptes aux parois verticales, habitat d’un grand nombre d’espèces d’intérêt, tant ornithologiques (gypaète barbu, vautour percnoptère, vautour fauve ou tichodrome échelette, etc.) que botaniques : pin sylvestre (Pinus sylvestris), genévrier de Phénicie (Juniperus phoenicea), thé d’Aragón (Jasonia glutinosa), ramondie des Pyrénées (Ramonda myconi), saxifrage (Saxifraga longifolia).
Le sentier circulaire d’une durée de deux heures environ part de Rodellar. Il nous conduira à travers deux écosystèmes de grand intérêt paysager, géomorphologique et botanique : une forêt de chênes verts méditerranéens et une gorge fluviale de montagne.